Gouvernances et écologie : quelle éthique pour construire ?
La responsabilité collective d’une transformation réglée des milieux habités appelle une nouvelle éthique de l’action. La crise écologique met en crise la gouvernance et sa représentativité. Face à la faillite morale, sociale, écologique et financière du néolibéralisme, comment sortir d’une gouvernance par la norme ou les nombres pour tendre vers d’autres formes de partage de la décision plus égalitaires, plus équitables, et surtout plus ancrées dans le réel ? Comment la complexité du jeu d’acteurs et l’émergence de nouveaux médiateurs peuvent-elles contribuer à redéfinir la relation entre pouvoir économique et intérêt général ? Comment, vraiment, décider ensemble et passer d’une gouvernance unique à une gouvernance inclusive. Et sans procuration, pour les générations futures ? Comment intégrer, dans le processus décisionnel, les intérêts de ceux qui ne les expriment pas ? Humains, et non-humains ? Que peut l’architecte dans cette entreprise ?
Avec:
Willem Pauwels, ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, directeur de l'urbanisme et de l'aménagement de la Ville de Boulogne-Billancourt, directeur général de la SEMMASSY, devenue Paris Sud Aménagement en 2016.
Paris Sud Aménagement contribue au développement des territoires, en partenariat avec les collectivités locales, acteurs économiques, bailleurs sociaux, des investisseurs nationaux et internationaux, en pensant aux habitants et usagers. L’aménagement n’est qu’une séquence de la production de la ville et du territoire, et non l’unique réponse aux enjeux contemporains du développement. Paris Sud Aménagement se donne ainsi pour objectif d’accompagner les territoires dans leur réflexion urbaine, et souhaite être un acteur de « contenu » de la ville, se positionnant tant en aval (stratégie et programmation urbaine, montages pré-opérationnels…) qu’en amont en tant que gestionnaire (foncière commerce, Maisons de santé, actifs économiques, production et gestion de froid…), en passant par la co-promotion et la construction pour le compte de tiers.
Professeur émérite depuis septembre 2018, Daniel Payot a consacré sa vie d’enseignant et de chercheur à la philosophie de l’art, d’abord au Département de philosophie et dans le laboratoire « Formes, présentations, présences » dirigé par Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe, puis à la Faculté des arts de l’Université de Strasbourg. Ses recherches portent principalement sur des auteurs du XXe siècle, particulièrement la Théorie critique, Walter Benjamin et Theodor W. Adorno. Dernièrement il a publié l’ouvrage : Constellation et utopie. Theodor W. Adorno, le singulier et l’espérance, (Kincksieck, 2018), et les articles : « Le concept de “forme” dans la Théorie esthétique » (in Christophe David et Florent Perrier (dir.), Où en sommes-nous avec la Théorie esthétique d’Adorno » Pontcerq, 2018) ; « Toute œuvre d’art est écriture » (in Wilfried Laforge et Jacinto Lageira (dir.), À la frontière des arts. Lectures contemporaines de l’esthétique adornienne, Sesto San Giovanni (Italie), Mimésis, 2018) ; « L’habitation des intervalles » (in Chris Younès et Céline Bodart (dir.), Au tournant de l’expérience. Interroger ce qui se construit, partager ce qui nous arrive, Paris, Hermann, 2018).
Judith Rochfeld est professeure de droit à l’École de droit de la Sorbonne, Université Paris-1, et chercheuse au sein de l’Institut de recherche juridique de la Sorbonne. Elle s’intéresse aux biens communs et aux communs, notamment à la gouvernance des biens communs mondiaux, en particulier du climat. Elle a publié de nombreux articles sur les nouvelles formes d’accès et d’appropriation des biens, qu'ils soient culturels, numériques ou environnementaux. Elle a notamment codirigé la rédaction du Dictionnaire des biens communs (avec M. Cornu et F. Orsi PUF, « Quadrige », 2e éd., 2021) et est l’auteure de Justice pour le climat ! Les nouvelles formes de mobilisation citoyenne (Odile Jacob, 2019), ouvrage dans lequel elle analyse sous l’angle juridique les procès actuels contre des États ou des entreprises accusées d’inertie environnementale, sous le prisme des biens communs et des communs.
Le 7 novembre 2023, à 19h, au Centre National des Arts et Métiers.
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